L'expédition

Lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche

Dans un dernier effort pour soutenir sa colonie, la France dépêche une mission de secours en Nouvelle-France.

Cinq navires marchands escortés par la frégate Le Machault appareillent du port de Bordeaux, le 10 avril 1760. Chargés de 2000 tonneaux de vivres et de munitions, les six voiliers transportent 400 hommes de troupe.

Pendant ce temps, dans la salle du conseil

À bord du navire, les officiers de l'expédition de secours discutent des objectifs et des risques de leur mission. Cinq des six vaisseaux de la flottille sont des navires marchands faiblement armés.

Seule la frégate Le Machault, avec ses 26 canons manoeuvrés par une centaine de soldats et par 150 marins, peut défendre adéquatement le convoi.

Les officiers français

François Chenard de La Giraudais
Lieutenant de frégate et commandant de la flottille, il possède les qualités et l'expérience nécessaires pour accomplir cette mission. En 1759, il était second à bord du même vaisseau qui escortait, vers Québec, une vingtaine de navires.

François Gabriel d'Angeac
Chevalier de Saint-Louis, capitaine et commandant des troupes de la marine, il s'avère, en raison de ses états de service et de sa très bonne connaissance du pays, un choix très pertinent pour commander les troupes de terre envoyées en renfort.

La vie à bord

Outre les marchandises et les munitions entreposées dans les cales, Le Machault transporte 150 hommes d'équipage et 100 soldats entassés dans l'entrepont du navire. L'exiguïté des lieux, l'obscurité et l'humidité rendent pénible la promiscuité.

Comme les voyages sont souvent très longs, on conserve difficilement la nourriture et l'eau douce s'altère rapidement. L'alimentation des occupants de l'entrepont est une source constante de problèmes. On remarque en effet de nombreuses carences alimentaires chez ceux qui y logent. Sans compter la vermine qui infeste les lieux.

Une précieuse cargaison

Au printemps 1760, les cales des six navires de secours qui partent de Bordeaux sont pleines à craquer. Cette cargaison représente le dernier espoir de salut pour la Nouvelle-France qui manque de tout, étant en guerre depuis cinq ans.

La plupart des marchandises transportées sur les navires sont emballées dans des caisses, des ballots et des barils.

La moitié de la cargaison est constituée de vivres, principalement de la farine et des viandes salées. On y retrouve aussi :

  • des pois, de la graisse, du vin et de l'eau-de-vie
  • de caisses de fusils, de barils de poudre, de grenades, de boulets et de bombes
  • de la vaisselle, de la quincaillerie et des objets de traite, des tissus, des vêtements et des souliers dont les troupes ont grand besoin

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